Pourquoi l’ajustement du masque est décisif pour la protection ?
Porter un masque est devenu aussi évident que mettre une blouse ou se laver les mains en établissement médico-social. Pourtant, il est facile de perdre de vue que l’efficacité d’un masque ne dépend pas uniquement de sa qualité, mais aussi, et surtout, de son ajustement sur le visage. Selon une étude publiée dans la revue Nature Medicine, un masque chirurgical mal ajusté laisse passer jusqu'à 30% des particules fines par les côtés (Chu et al., 2020). Or, les virus respiratoires comme la grippe ou le SARS-CoV-2 profitent justement de ces failles pour se transmettre.
Bien ajuster un masque, c’est offrir une double protection : protéger les autres des projections émises à travers la parole, la toux ou les éternuements, mais aussi se protéger soi-même contre les agents infectieux portés par l’air ambiant ou les gouttelettes. Un masque mal placé ou distendu devient vite un simple accessoire sans réelle valeur barrière. Pourtant, en pratique, les erreurs d’ajustement sont fréquentes, et ce, même chez les professionnels de santé aguerris (Société Française d’Hygiène Hospitalière, 2022).